Immigration et enfermement des migrants

Immigration et enfermement des migrants
débat du 24 mai 2011, Camp No G8 le Havre, avec un représentant de l’organisation ASTI

De nos jours, il existe 250 camps d’enfermement (centres de rétention) en Europe dont 24 en France. Les migrants qui y sont emprisonnés souffrent de la misère. Ils y meurent à cause des grèves de faim, des suicides car l’exil bien que non désiré est leur seule possibilité d’avenir…

D’ailleurs, les contrôles frontaliers de l’union européenne deviennent de plus en plus rigoureux. L’organisation FRONTEX est l’armée aux frontières de l’Europe. Ses armes et ses chercheurs tirent leur financement de l’union européenne depuis 2004. FRONTEX participe aux meurtres des migrants qui viennent chercher l’asile en Europe.

Pour les migrants qui réussissent à traverser les frontières, certains pays (ex. l’Espagne et la Mauritanie) ont des accords de renvoie des migrants et de construction de camps dans leurs pays d’origine. Ceci contre un financement de développement. Tandis que l’Europe fournit une aide de développement aux pays du sud de 140 milliards d’euros par an, ces pays bénéficient encore plus de leurs expatriés en Europe, qui transfèrent 251 milliards d’euros par an vers leurs pays d’origine.

L’ASTI s’organise pour les droits des étrangers en France et en Europe. Elle demande le fermeture des camps d’enfermement (centres de rétention), la liberté de circulation et la régularisation de tout Sans-papier.

Les contrôles de l’immigration renforcent l’industrie de la sécurité et de la surveillance. Tout cela en dévalorisant la richesse de la diversité portée par les migrants. La lutte pour la liberté de circulation est politique et économique. Elle se positionne à la fois contre les injustices des lois frontalières, contre l’industrie de la sécurité et de la surveillance et pour le partage des richesses.

Au cours des dernières 7 années, les lois françaises sur l’immigration ont changées 5 fois. Chaque changement a rendu l’immigration encore plus difficile. Les migrants n’ont presque plus accès aux visas de soins médicaux. Les couples mixtes français/étranger ont du mal à rester en France à cause de la difficulté d’assurer un visa.

Ces décisions gouvernementales sont accompagnées de diffusions de mythes de dépendance des migrants au RSA ou aux allocations familiales. Alors que le RSA ne peut être obtenu qu’après 5 ans de résidence (5 permis de séjours). L’allocation familiale n’est disponibles qu’aux titulaires d’un visa « vie privée familiale », un statut qui nécessite de nombreux justificatifs. Ces mythes participent à une tendance politique de plus en plus nationaliste et raciste.

L’Europe appuie la politique de l’exclusion sous la façade de la sécurité et de la stabilité économique. Tantôt elle revendique la pluralité et la diversité culturelle, et de l’autre elle condamne les demandeurs d’asile.

Après le migrant, qui sera le prochain à être détenu? Le précaire? Le dissident politique?

Débat: Solidarité avec les migrants
Date/Heure: 27 mai 2011 à 18h
Lieu: La maison des syndicats du Havre

Manifestation: Solidarité avec les migrants
Date: 28 mai 2011 à 15 heures
Lieu: La plage du Havre

http://www.fasti.org/index.php?option=com_content&view=article&id=184&Itemid=54